En juillet 2003, les Etats-Unis et l’Afrique du Sud ont réussi à imposer au peuple congolais un gouvernement à soixante têtes et à majorité rebelle-mobutiste.
C’était le résultat des Accords de Pretoria, imposé au Congo il y a exactement un an, le 17 décembre 2002.
Les forces étrangères avaient amené à Sun City et Pretoria une majorité appartenant à vieille classe politique pourrie, renforcée par quelques jeunes arrivistes, pour décider de l’avenir du pays.
Contre l’avis de l’écrasante majorité du peuple congolais, Bush et Mbeki ont placé à la tête de l’Etat des hommes qui ont assassiné Lumumba, Mulele et Kabila, qui ont ruiné et ravagé le pays sous Mobutu, qui ont aidé les agresseurs rwando-ougandais dans leurs massacres et pillages !
Aucun patriote ne peut croire que des politiciens, qui en France ou en Belgique seraient considérés comme des traîtres et des criminels, vont apporter la paix, l’indépendance et la souveraineté.
Les kabilistes ont fait des concessions humiliantes pour mettre fin à la guerre. Tout le peuple est reconnaissant au président Joseph Kabila pour avoir tout fait pour que la guerre d’agression cesse.
Mais rappelons aussi que l’Accord global et la Constitution de la Transition affirment que si les troupes rwandaises et ougandaise ne quittent pas le territoire congolais, toutes les autorités, du Président jusqu’aux responsables locaux, ont le devoir de défendre par les armes l’indépendance et la souveraineté du Congo.
La Coordination des Forces Lumumbistes, Mulelistes et Kabilistes appelle toute la population nationaliste à défendre l’héritage de Mzee, à dénoncer les mobutistes et rebelles partout où ils pointent le nez, à se préparer à les chasser comme des chiens lors des élections de 2005.

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1e partie

Le combat entre révolution et contre-révolution, entre nationalisme et néo-colonialisme : 1996 – 2003

De la guerre de libération à la guerre d’agression

En apparence, les Etats-Unis ont réalisé aujourd’hui la stratégie qu’ils avaient fixée en 1996 pour le Congo. Ils voulaient éliminer un Mobutu devenu encombrant et nuissible, et « renouveller » leur personnel néocolonial au Congo. Lors de la marche des troupes de l’AFDL, les Américains prônaient la formule : un gouvernement composé d’un tiers de mobutistes, un tiers d’opposants-anciens MPR et un tiers nationalistes. Le but était de minoriser à tout prix les nationalistes, pour ensuite pouvoir les corrompre, marginaliser ou éliminer.
A aucun moment, les Américains ont imaginé que les jeunes soldats de Laurent Désiré Kabila, appuyés par les alliés, pouvaient prendre Kinshasa et former un gouvernement à majorité nationaliste. Depuis l’élection de Lumumba, les Etats-Unis n’ont jamais accepté qu’un gouvernement nationaliste, prennant au cœur les intérêts nationaux du Congo et de ses masses populaires appauvries, puisse gouverner.
Juste avant la victoire de l’armée de libération de Mzee, face au danger de voir s’installer un pouvoir nationaliste, les Etats-Unis ont encore tenté d’imposer une Présidence à trois têtes : une formule 1 + 1 + 1, un triumvirat composé de N’gbanda, Kamanda et Kabila… Aujourd’hui nous avons la formule ‘amélioré’ de 1 + 4.
Déjà avant l’entrée victorieuse de Kabila à Kinshasa, les Etats-Unis et l’opposition mobutiste ont combattu les forces lumumbistes-kabilistes. Ils les ont taxés de « génocidaires » des Hutu, alors que, selon les témoignages de Aldo Ajello, le représentant de la Communauté Européenne et du responsable américain Herman Cohen, tout le monde savait que les tueries de Hutu au Congo étaient l’œuvre exclusive de l’armée rwandaise.
Mzee Kabila, qui a très vite rétabli la sécurité à Kinshasa, maîtrisé l’inflation et élaboré un Plan Triennal réaliste pour la reconstruction du pays, a immédiatement été calomnié comme « dictateur ».
Or, il avait garanti qu’il y aurait des élections en 1999, et il était décidé à les organiser…
Parce que les Etats-Unis savaient que Mzee Kabila était en train de réussir et que l’écrasante majorité du peuple le soutennait, Clinton a décidé de déclencher la guerre d’agression du 2 août 1998.
Il était sûr que ses alliés rwandais et ougandais allaient vaincre les FAC en quatre à cinq semaines.
Mais l’intervention de pays africains nationalistes, l’Angola, le Zimbabwe et la Namibie a brisé l’élan des agresseurs. L’intervention de la jeunesse kinoise dans les quartiers de Masina, Ndjili, Kimbanseke et autres, puis des jeunes mai mai dans les territoires occupés, a mis les agresseurs en échec.
La guerre de résistance s’est installée dans la durée. Il y avait un équilibre relatif des forces.
Le jour de l’agression, le 2 août 98, l’opposition néocoloniale au régime nationaliste s’est divisée en deux : une opposition armée, dite ‘rébellion’ et en une opposition ‘politique’. Le peuple se rappelle qu’aux moments où les patriotes de Masina, Ndjili et Kimbaseke s’attaquaient mains nues aux agresseurs et rebelles, Tshisekedi a écrit dans un Mémorandum à l’ONU: « Il n’y a aucune raison défendable d’envoyer à la mort la jeunesse de notre pays dans le conflit pour un problème politique principalement interne à la RDC qui peut être résolu autour d’une table de négociation. » Depuis le 2 août 1998, les oppositions armée et non-armée à Mzee Kabila ont entretenu des relations suivies et elles avaient le même programme : éliminer Kabila et le pouvoir nationaliste. Retour en haut

L’Accord de Lusaka, le produit de l’agression

En juin 1999, les Etats-Unis et le Rwanda ont concentré des masses d’armes nouvelles devant Mbuji Mayi et amené des milliers de soldats en renfort. Ils ont placé Kabila devant le choix: ou bien signer l’accord injuste et anti-congolais de Lusaka, ou bien assister à la prise de Mbuyi Maji par les troupes de Kagame. Le contrôle des diamants du Kasaï aurait permi à Kagame de payer sa guerre jusu’à la prise de Kinshasa.
L’Accord de Lusaka est un document injuste, anti-congolais, imposé par les Etats-Unis, l’Afrique du Sud et le Rwanda et basé sur le mensonge que le Congo n’est pas la victime d’une agression, mais qu’il y a un « conflit interne » entre « deux parties congolaises ».
Kabila a dû signér ces accords inacceptables pour gagner du temps.
Et très vite, on a assisté à un spectacle insolite: les deux agresseurs, le Rwanda et l’Ouganda se sont livré une première guerre sur le sol congolais. Ayant raté les diamands du Kasaï, Kagame exigeait sa part de l’or et du diamant de la Province Orientale et du Nord Kivu… Deux autres guerres entre agresseurs ont suivi et le monde entier a pu vérifier ainsi que le Congo était bel et bien la victime d’une agression flaggrante et d’une occupation cruelle et d’un pillage monstre… A l’ONU, la grande majorité des pays a apporté son soutien à la cause de l’indépendace du Congo.
L’Accord de Lusaka imposait au Congo arbitrairement un « nouveau » régime où les mobutistes et rebelles auront la majorité : l’Accord de Lusaka constituait le programme d’un coup d’état « parlementaire » contre le pouvoir nationaliste de Mzee Laurent-Désiré Kabila.
Le International Crisis Group, est un groupe de recherches sur l’Afriquec centrale patronné par de hautes personnalités des Etats-Unis et de l’Union Européenne. Le 16 mars 2001, ce prestigieux groupe d’analystesa avoué que l’Accord de Lusaka a été imposé pour éliminer les nationalistes du pouvoir à Kinshasa. Voici ce qu’il écrit : « Le Président congolais a été contraint de signer l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka qui avait comme but de réaliser son écartement du pouvoir ». « La configuration des discussions tracée dans l’Accord de Lusaka a été dessinée expressément pour renverser le régime de Laurent Kabila, le Président de l’époque, en le forçant de négocier sur une base d’égalité avec ses nombreux opposants. Le même sort attend son fils Joseph, s’il entre dans le Dialogue. »
A Lubumbashi, le Parlement nationaliste vota en août 2000 une résolution déclarant l’accord de Lusaka caduc. Ca tournait très mal pour les agresseurs et leur patron américain. A ce dernier, il ne restait qu’un choix : assassiner le grand nationaliste Kabila, comme ils ont assassiné, quarante années plus tôt, Lumumba…
Aujourd’hui encore, le 17 décembre 2003, certains Congolais ne veulent pas avouer et comprendre que l’Accord de Lusaka était un accord injuste, anti-congolais, imposé par la force et le chantage. Or, aujourd’hui, même des hommes de l’establishment américain nous disent toute la vérité sur Lusaka !
Ed Marek a été un officier des renseignements de l’armée de l’air américain. Il a été un ennemi féroce de Mzee Kabila et un partisan de l’agression du 2 août 1998.
Mais aujourd’hui il avoue simplement la vérité…Ed Marek , Congo Vision, 6 janvier 2003, interviewé par Sylvestre Ngoma : « L’Accord de Lusaka et celui de Prétoria de 2002 sont mauvais pour le peuple congolais. Les Accords légitiment l’invasion rwandaise et ougandaise et l’occupation et je trouve cela inacceptable. Ces Accords ne reconnaissent pas non plus qui ont été les victimes de cette guerre, et les victimes, ce sont le peuple congolais et l’état souverain du Congo.
Les soi-disant rebelles congolais ne sont pas des rebelles, mais des bureaucrates cooptés par les gouvernements de l’Ouganda et du Rwanda et utilisés par eux comme des marionnettes. Ils n’ont pas de base populaire. Ce sont, à mes yeux, des traîtres et leurs activités traîtresses ont provoqué l’agonie, la mort, le déplacement de millions de Congolais. C’est abominable que certains les reconnaissent comme une force politique au Congo, et je suis choqué qu’ils ont trouvé des postes de responsabilité dans le nouveau gouvernement de transition. »

Après 4.000.000 de morts congolais, après des pillages montant à des centaines de millions de dollars, tout patriote reconnaît que son pays est agressé et qu’il faut par tous les moyens obliger les agresseurs de partir inconditionnellement.
Le soi-disant « dialogue inter-congolais », a été basé sur ce mensonge du « conflit interne » dont les différentes forces congolaises étaient invitées à « dialoguer » pour un partage du pouvoir.
Après l’assassinat de Mzee Kabila, qui était la force motrice du mouvement nationaliste, Joseph Kabila se trouvait dans une situation de faiblesse. Il n’avait plus les moyens de continuer la résistance armée à l’agression et il a dû se battre essentiellement sur le terrain de la lutte diplomatique, il a dû accepter de négocier dans le cadre de l’accord injuste de Lusaka. Retour en haut

Mbeki à Sun City : dépouiller Joseph Kabila de tout pouvoir…

C’est bel et bien un coup d’état « parlementaire » que Mbeki a organisé en mars-avril 2002 à Sun City en Afrique du Sud, en rassemblant une majorité de mobutistes, de rebelles et d’opposants au nationalisme. Les participants ont été sélectionnés par des hommes politiques étrangers comme Masire. Les seuls élus par le peuple, les présidents des CPP, ont été écartés. En Afrique du Sud, différents services secrets ont approché les participants, beaucoup d’argent a été dépensé pour acheter les consciences. La mise sous tutelle étrangère s’exprimait aussi dans le refus d’organiser le Dialogue à Kinshasa, où le peuple pouvait observer et contrôler le déroulement. On comprend pourquoi les impérialistes ne voulaient pas que ce « Dialogue » ait à Kinshasa, le peuple affamé ne devait pas voir comment se comportaient ceux qui parlaient en ce nom : pour cette comédie de « dialogue entre Congolais », Américains et Européens ont déboursé au total 14 millions dollars !
Pendant 44 jours, le RCD, le MLC et une partie de l’opposition ont tenté de faire table rase de toutes les institutions congolaises que Mzee Kabila a laissées.
Fort de l’appui des Etats-Unis et de l’Afrique du Sud, le RCD s’est montré particulièrement arrogant. Ruberwa a osé dire à la Commission politique : « L’armée rwandaise restera au Congo tant qu’elle le voudra. Elle n’a pas été vaincue par une autre armée. »
Il a aussi annonçé que les massacres de Kasika et de Makobola et toutes les autres tueries resteront impunies ! Il dit le 1 avril : « Nous ne nous reconnaissons ni de massacres, ni de crime de guerre ».
A Sun City, on a « dialogué » sous le chantage permanent des rebelles et de leurs alliés de l’opposition. Le RCD-Rwanda se disait prêt à relancer la guerre d’agression sous prétexte d’un « soulèvement congolais », juste comme le 2 août 1998. Ruberwa a dit : « Si les travaux venaient d’accoucher d’une souris, il appartient au peuple congolais d’user de toutes sortes de pressions pour se rendre justice ».
D’ailleurs, dans la nuit du 11 au 12 avril, l’UDPS annonçait à Sun City que si Joseph Kabila reste à la tête du Congo, elle prendra « l’engagement ferme et solennel de procéder à la création d’une branche armée afin d’accélérer la réalisation de ses objectifs » ! C’est lors du dialogue « inter-congolais » en Afrique du Sud que Tshisekedi a eu, à Johannesburg, des discussions intenses avec deux des plus proches collaborateurs de Kagame: Mazimhaka et Karegaya. C’est là aussi qu’il annonça que ses partisans avaient décidé de prendre les armes…. Le peuple congolais voulait la paix, Tshisekedi voulait lancer une nouvelle « rébellion » au Kasaï avec l’aide du Rwanda…
Selon le Plan que Mbeki a soumis à Sun City, Joseph Kabila pouvait « conférer les distinctions honorifiques, octroyer la remise des peines aux prisonniers, recevoir les lettres d’accréditation et signer les lois ». Textuellement !
Le véritable pouvoir était aux mains d’un Conseil d’Etat «l’autorité exécutive la plus élevée en ce qui concerne les questions de la Transition et des élections». Il s’occupait du « processus de l’unification du territoire et des armées des belligérants ». Il comprenait quatre membres. D’abord le président Joseph Kabila, dépouillé de l’essentiel de son pouvoir et qui perdait aussi le commandement suprême de l’armée ! Ensuite, un vice-président du RCD, Onosumba ou Ruberwa, chargé du ministère de la défense, de l’intérieur et des services de sécurité! Rappelons que Kagame fût, à l’époque, également « vice-président », mais il disposait de l’armée et des services secrets et était le véritable homme fort du Rwanda…
Les deux autres membres du Conseil d’Etat étaient Bemba pour le MLC et un Premier ministre qui devait appartenir à l’opposition. Pour Mbeki et Kagame, ce serait Tshisekedi.
Le International Crisis Group, a affirmé que Kagame voulait obtenir, à travers le Plan Mbeki, « un contrôle large sur la vie politique et militaire congolaise »… D’ailleurs, Mbeki avait d’abord soumis son plan « pour approbation au gouvernement rwandais. Il satisfaisait d’ailleurs les aspirations du RCD ‘au-delà de leurs espérances. »
Le Plan Mbeki était un plan américano-rwando-sud-africain pour marginaliser les nationalistes et placer le pouvoir aux mains des rebelles et de leurs alliés «opposants politiques».

Rappelons qu’aussi bien le MLC que le RCD-Goma « étaient venus à Sun City avec comme agenda commun et prioritaire de faire remplacer Joseph Kabila pendant la transition ».
Mais Jean-Pierre Bemba, l’homme des Ougandais, pouvait difficilement accepter la prédominance du RCD-Rwanda sur le Congo. Il changeait de tactique et se ralliait à Joseph Kabila… dans l’intention de devenir l’homme fort du Congo !
Une nouvelle proposition rallia la majorité des délégués. Joseph Kabila restait Président, chef de l’état et commandant suprême des forces armées. Bemba devenait Premier ministre, chef du gouvernement et président du conseil des ministres.
Cette formule obtint le soutien de la Communauté européene, mais étaient combattue par les Etats-Unis qui voyaient l’influence de Kagame au Congo mise en cause…
Le front Kabila-Bemba contre l’ennemi principal a affaibli et marginalisé le RCD et le Rwanda. Les nationalistes l’ont soutenu, tout en gardant la plus grande méfiance envers le criminel qu’est le chef de bandes armées Bemba. Il n’y avait pas lieu de parler d’un « Front pour la Patrie » avec un homme co-responsable pour la mort de plus de 3.500.000 Congolais. Retour en haut

L’Accord global et inclusif de Pretoria… qui fragilise le Congo et exclut le peuple

Puis, le duo Mbeki-Bush est revenu en force avec une nouvelle formelle : 1 plus 4. Un Président et quatre vice-présidents. La proposition 1 plus 4 a été imaginée par Kagame et endossée par Mbeki et les Américains et Britanniques. C’est une formule jamais vue dans l’histoire politique, elle a été inventée pour installer des conflits permanents à la direction du Congo, ce qui fragilisera encore plus un Etat déjà extrêmement faible. Il s’agit aussi d’imposer un gouvernement très divisé entre des intérêts opposés, ce qui rend très facile aux puissances hostiles au Congo nationaliste de recruter des agents à la tête de l’Etat. La formule 1 + 4 est le garant d’incessantes luttes d’intérêt, de coups bas, de sabotages, elle facilitera l’infiltration d’agents secrets de toutes les puissances hostiles au Congo indépendant.
Un petit exemple récent le montre bien. Début décembre 2003, l’ANR a voulu arrêter Hubert Ollangue, haut personnage du MLC, au Grand Hôtel où il occupait quatre chambres. Membre des institutions de la transition, ce personnage a coûté en trois mois 20.000 dollars à l’état… Aux Kinois appauvris et affamés, ce détail montre bien la réalité de la « démocratie » néocoloniale… En fait, Ollangue, un des chef du MLC, est un haut officier de Sassou se faisant passer comme citoyen de la R.D.C. Il a dirigé des soldats de Sassou sur le front de l’Equateur. Il donnait des ordres aux haut responsables du MLC. Lorsque l’ANR venait l’arrêter, il a téléphoné à Bemba qui envoya sa garde. Elle a violemment tabassé les agents de l’ANR et les a illégalement amené à la maison de Bemba. Or, Bemba est vice-président et l’ANR est un des services de la République qu’il doit soutenir et protéger. Mais Bemba a eu un comportement qui le rend absolument indigne pour son rang. Cet exemple montre comment « 1 + 4″ facilite les manœuvres et complots de pays hostiles, in casu Brazzaville où Sassou Ngouesso espère que son homme, Bemba, prendra un jour le pouvoir à Kin !
L’Etat congolais est déjà extrêmement faible et fragilisé. Ceux qui ont voulu installer la confusion totale au sommet de l’Etat avec 1 président et 4 vice-présidents, avaient l’intention de créer les conditions de son effondrement. Alors les forces étrangères pourront s’emparer sans résistance des milliards de dollars qui dorment dans le sous-sol congolais.
Il faut dire aussi que les négociateurs du gouvernement ont fait preuve d’une incompétence grave en acceptant qu’il y ait deux fois plus de rebelles que de représentants du gouvernement légal et légitime de Kinshasa ! Les rebelles n’ont pratiquement aucun soutien populaire, mais ils ont deux fois plus de vice-présidents, ministres et parlementaires que le pouvoir nationaliste. Il est invraisemblable que le gouvernement a accordé une double représentation à la rébellion qui est responsable pour la mort de 4.000.000 Congolais et le pillage des richesses nationales pour un montant de 10 milliards de dollars, selon le commissaire général du gouvernement, le professeur Twaremba.
En général, l’Union Européenne comprend que le Congo, complètement ravagé par Mobutu d’abord et par la guerre d’agression-occupation rwando-ougandaise ensuite, est devenu un Etat extrêmement fragile. Elle n’est pas pour la formule 1 + 4, elle comprend qu’actuellement seul Joseph Kabila est capable de réaliser la stabilité dont le Congo a besoin pour relancer son économie.
La classe politique américaine est divisée en deux tendances: l’une comprend la nécessité d’une stabilité que seul Joseph Kabila peut assurer. Elle est consciente que les rebelles sont des criminels dont le peuple ne veut pas. Elle est prête à sacrifier ces individus impopulaires. Elle prend ses distances du régime belliciste de Kagame et s’oppose à la continuation des agressions et des pillages au Congo.

L’autre tendance craint l’émergence d’un régime nationaliste fort et veut continuer à affaiblir le pouvoir de Joseph Kabila. D’où sa préférence pour la formule 1 + 4.
Aux Etats-Unis, il y a toujours des forces qui verraient d’un bon œil que des troubles éclatent à Kinshasa, créant ainsi un prétexte pour une intervention décisive des forces de l’ONU – c’est-à-dire des Etats-Unis – dans les affaires intérieures congolaises.
En plus, aux Etats-Unis, les partisans de la division du Congo, jugé « trop grand pour être bien géré » restent toujours très actifs. Ils continuent à nourrir les tendances séparatistes au Bas-Congo, au Kasai, au Katanga et au Kivu.
Une tendance importante du pouvoir américain continue à considérer Kagame comme son principal chien de garde pour contrôler l’Afrique centrale. En mars 2003 Kagame a reçu un accueil exceptionnel à Washington, reçu par tous les plus grands: Bush, Cheney, Rumsfeld et Rice. Washington a fait placer Kagame parmi les meilleurs gestionnaires de l’Afrique, ce qui lui donnera accès à de nouveaux crédits. Kagame a encore voulu améliorer son image de « chien de garde » des Etats-Unis en soutenant à fond la guerre d’agression criminelle contre l’Irak. Retour en haut

2e partie
Sauver tout l’héritage nationaliste de Mzee Kabila

La Coordination des Forces Nationalistes Révolutionnaires, fidèle à l’héritage de Lumumba, Mulele et Kabila, met en avant quatre tâches cruciales pour restaurer et sauvegarder l’indépendance, la souveraineté, l’unité et la paix au Congo.

1. Le patriotisme doit triompher. Il n’y a pas de « réconciliation » possible entre les nationalistes et les chefs rebelles et mobutistes, partisans du néocolialisme.

Les grands mobutistes avaient pris la fuite devant la révolution populaire du 17 mai 1997, emportant les fortunes colossales qu’ils ont amassées. Les chefs du MPR ont investi une partie de leurs fonds dans la rébellion-agression. Certaines grandes vedettes du MPR sont devenues chefs de la rébellion-agression : l’ancien premier ministre MPR, Lunda Bululu, actuellement MLC, a été à la tête du RCD-Rwanda et le général Ilunga Shamanga le chef de l’armée rebelle.
Aujourd’hui, nous trouvons 15 mobutistes « gros calibre » dans le gouvernement. Ensemble avec les agents rwandais, ils dominent le RCD-Rwanda : l’ancien bras droit de Mobutu, Banza Mukalay, est au gouvernement pour le RCD, son complice Ondekane, MPR-FAZ, est ministre de la « Défense », Joseph Mudumbi, MPR et membre du noyau dur pro-rwandais, gère le Portefeuille.
Le MLC est le plus grand dépotoir de mobutistes. Il a placé Tambwe MwambaFrançois MwambaJosé Endundu, Omer Egwake et José Engwanda dans le nouveau gouvernement. Du côté « Opposition », nous trouvons également une belle brochette de grand mobutistes : Nzuzi wa Mbombo, Kisimba Ngoy, Diomi Ndongala, Kamanda wa Kamanda…Trente et un mobutistes et rebelles constituent la majorité du gouvernement…
Le peuple, qui a jubilé lorsque Kabila a mis fin à 37 années de règne de Mobutu et des mobutistes, s’exclame aujourd’hui : « Ces gens qui ont tout détruit, vont encore revenir nous commander ? Nous n’en voulons plus ! »
Le peuple doit prendre courage et être déterminé à imposer sa volonté contre les nombreux défenseurs du néocolonialisme placés aujourd’hui à la tête de l’Etat par les Etats-Unis et leurs alliés sud-africains et rwandais.
La grande leçon de l’histoire congolaise, payée avec le sang de nos héros et le sang de millions de simples Congolais, est celle-ci : jamais les puissances impérialistes n’ont accepté que le Congo soit indépendant et souverain et ils ont toujours utilisé des traîtres congolais pour imposer leur domination.
L’histoire amère du Congo nous apprend qu’il ne peut jamais y avoir « réconciliation » et « consensus » entre les partisans de l’indépendance et les laquais du néocolonialisme.
En 1959-60, il y avait un semblant d’unité entre les jeunes politiciens qui réclamaient l’indépendance. Mais en réalité une lutte acharnée s’est développée dès le 4 janvier 1959 entre les partisans de l’indépendance politique et économique, (Lumumba, Mulele, Mpolo, Mbuyi, Kashamura et Gizenga) et ceux qui se contentaient d’une « indépendance » purement formelle et qui se positionnaient déjà pour être une bourgeoisie compradore, servant les intérêts étrangers. Des hommes comme Iléo, Delvaux, Bolikango, Kamitatu, Mobutu et Kasavubu étaient déjà des agents du colonisateur belge et ils ont mené une campagne virulente contre Lumumba.
Dix jours avant l’indépendance, le 19 mai 1960, Kasavubu fut nommé formateur par le colonisateur. Dans le gouvernement qu’il a formé, il n’y avait aucun membre du MLC-Lumumba, ni du PSA Mulele-Gizenga ! C’était déjà un gouvernement d’agents néocoloniaux recrutés dans l’Abako, le PNP, le Conakat, le PUNA et le MLC-Kalonji.

Et tous ces hommes ont soutenu l’agression belge du 10 juillet 1960 contre le Congo nationaliste de Lumumba !
Tous ces laquais du néocolonialisme faisaient des discours sur la « réconciliation entre frères »… mais ils ont exécuté Lumumba, Mpolo et Okito, ils ont assassiné Antoine Tshimanga, Emmanuel Nzuzi, Mbuyi, Finant, Muzungu, Elengesa et tant d’autres patriotes révolutionnaires…
En 1968, Bomboko s’est rendu à Brazza pour que les autorités livrent le grand patriote Pierre Mulele à Mobutu. Bomboko claironna que Mobutu voulait la « réconciliation » avec Mulele, Bengila et les autres nationalites révolutionnaires. Mais au camp Kokolo, les hommes de Mobutu ont coupé Mulele, vivant, en morceaux : ils lui ont arraché les yeux, coupé les bras et les jambes…
En 1973, Mobutu a assassiné le vice-président du PRP, Gabriel Yumbu, l’adjoint de Laurent Kabila. En 1985, le secrétaire général du PRP, Kibwe Cha Malenge, fut exécuté…
Ainsi, nous savons ce que le mot « réconciliation » veut réellement dire dans la bouche des mobutistes…
Plus récemment, dès la victoire des forces nationalistes le 17 mai 1997, nous avons entendu les Tshisekedi, les Kengo wa Dondo et les Tambwe Mwamba dénoncer « l’exclusion » et la « nouvelle dictature » et prôner la « réconciliation » et « l’union nationale ». Après le 2 août 1998, ces messieurs se sont alliés à Kagame et Museveni dans leur effort de renverser le pouvoir nationaliste. Quelle « réconciliation » ont connu ces millions de Congolais, morts sous les coups des agresseurs et leurs rebelles-mobutistes? Les chefs rebelles et mobutistes ont jubililé au moment de l’assassinat de Mzee Kabila : où était alors leur fameuse « réconciliation »?
Aujourd’hui, avec le retour des mobutistes et l’arrivée des rebelles, nous assistons à une nouvelle phase dans la lutte acharnée entre la grande bourgeoise congolaise qui est au service des puissances impérialistes, et les masses congolaises dont les nationalistes révolutionnaires sont les porte-parole.

Les paroles hypocrites d’un Bemba ou d’un Ruberwa sur la « réconciliation » ne doivent pas faire oublier que ces messieurs traitent Joseph Kabila comme un criminel! En effet, Ruberwa a déclaré en juin 2003 au représentant de la Communauté Européenne : « Nous sommes d’accord que les criminels de guerre doivent être traduits en justice. Or, cela concerne principalement Kinshasa qui est le principal responsable de la crise en Ituri ». Bemba aussi a déclaré qu’il est « évident que Kinshasa est responsable des tueries en Ituri à cause de son soutien aux milices lendu. » Les deux groupes de rebelles nient donc que l’agression continue des troupes de Kagame est l’unique cause des troubles sanglantes en Ituri. Ils continuent à soutenir Kagame et à combattre Joseph Kabila comme ils ont combattu Mzee.
Bemba a également déclaré : « Avec Joseph Kabila, la Communauté internationale a créé un monstre. Nous demandons des sanctions personnalisées contre lui. ».Un monstre, il faut l’abattre…

Il n’y a pas de doute : pour le MLC et le RCD-Rwanda, Joseph Kabila est l’homme à éliminer pour qu’ils puissent arracher le pouvoir suprême et restaurer intégralement le régime néocolonial anti-populaire que le Congo a subi sous Mobutu…

Leur « réconciliation » est un mot qu’ils utilisent pour endormir le peuple et tromper sa vigilance. Il ne peut y avoir de « réconciliation » entre le bien et le mal, entre le bon Dieu et le diable !

Néanmoins, les nationalistes révolutionnaires acceptent le mot « réconciliation » dans un sens précis : à condition que tous les soldats rwandais quittent le territoire congolais, les nationalistes cesseront la lutte armée contre les traîtres à la Patrie, pour se situer au niveau de la lutte politique pacifique. C’est la forme de la lutte qui change, mais pas son objectif. Les nationalistes révolutionnaires considèrent que la lutte politique est le meilleur moyen pour dénoncer et marginaliser les criminels qui ont servi de main-d’œuvre aux agresseurs, qui ont aidé à tuer 4.000.000 compatriotes et à piller des richesses du Congo pour des centaines de millions de dollars.
Les nationalistes et les hommes du néocolonialisme peuvent aussi se « réconcilier » dans une acceptation commune d’élections démocratiques. Mais la vigilance doit être maintenue, parce que les mobutistes et rebelles ont l’habitude de régner par la force, la terreur, la corruption et la manipulation. Ils n’ont jamais voulu des élections où les masses peuvent réellement imposer leurs intérêts et leurs représentants authentiques.
Tous les patriotes doivent se mobiliser sans relâche pour dénoncer les « rebelles » responsables de l’agression et du génocide et leurs alliés mobutistes. Seule la mobilisation de toutes les masses populaires et de tous les intellectuels patriotiques pourra assurer que les rebelles et mobutistes soient rejetés par le peuple tout entier lors des élections.
Aucun Congolais, et surtout aucun intellectuel, ne doit trahir la mémoire des 4.000.000 victimes, pour quelques poignées d’argent que distribuent aujourd’hui les chefs du RCD, du MLC et du MPR !
Tout en dénonçant les traîtres, les nationalistes révolutionnaires saluent les anciens chefs de la rébellion, comme Zaïdi Ngoma, Wamba dia Wamba, Etienne Ngangura et d’autres qui ont demandé pardon au peuple et qui se sont engagés dans la lutte contre l’agression-occupation. Retour en haut

2. La paix se gagne ! Mobilisons-nous contre les tentatives de Kagame et Museveni de continuer l’agression et l’occupation.

Depuis le 2 août 98, nous entendons Kagame nier un jour que ses troupes opèrent au Congo, pour l’écouter le lendemain justifier sa présence militaire en RDC en utilisant mensonges et prétextes. Il n’y a pas de doute qu’il persévéra dans l’occupation et le pillage.
En prévision de l’application de l’Accord Inclusif, Kagame a pris des mesures pour simplement changer la forme de l’agression: elle est menée maintenant par des officiers rwandais qui encadrent des troupes composées de Hutu rwandais et de mercenaires congolais. Mais à chaque moment crucial, l’armée rwandaise intervient directement pour leur « venir en aide ».
D’ailleurs le Rapport du Conseil de Sécurité sur les pillages du Congo, N° S/2002/1146 du 16 octobre 2002 disait déjà dans son Point 16 : « Sylvain Mbuki a réorganisé l’armée du RCD. Il a intégré de larges groupes de soldats rwandais dans l’Armée Nationale Congolaise (ANC) et dans les Local Defense Forces. La plupart des unités de l’ANC ont des officiers rwandais. Beaucoup de soldats hutu de l’Armée rwandaise n’ont pas quitté le Congo. Ils ont reçu de nouvelles uniformes congolaises et ils ont été versés dans l’ANC ».
Mbuki est un des principaux agents de Kagame. C’est lui qui a annoncé le 3 août 1998 : « Au nom des troupes gouvernementales, nous dénonçons le régime. Nous, l’armée de la RDC, nous avons pris la décision d’enlever le pouvoir au Président Kabila ». Ainsi donc, la soi-disant « rébellion » a d’abord été présentée comme un coup d’état ! C’est une honte nationale que cet individu, un des principaux collaborateurs de Kagame et de James Kabarebe, commandera désormais l’armée de terre !
Le troisième Rapport de l’ONU affirme aussi : « Un grand nombre de passeports congolais ont été donnés à des officiers rwandais qui restent dans des endroits stratégiques »; « Des Hutu rwandais qui servaient dans l’APR ont reçu des uniformes congolais et ont été intégrés comme des Hutu congolais » dans l’armée rebelle… Onusumba déclara vouloir intégrer 40.000 soldats rebelles dans les FAC… Il est évident que l’intention est d’envoyer des milliers de soldats rwandais à Kinshasa pour préparer un coup d’état. Et un porte-parole du RCD a dit le 9 novembre 2002 que Joseph Kabila est un « charognard » et un « pilleur » et que le peuple doit « se soulever » contre son pouvoir « fasciste »!

Le général Habyarimana, ancien ministre de la Défense de Kagame, a pris la fuite le 29 mars 2003 et il a confirmé ces informations : « Tous les principaux cadres du RCD sont des Rwandais. Leurs véhicules et moyens logistiques viennent de Kigali. La Banque Mondiale donne des fonds pour démobiliser les Interahamwe, mais beaucoup de ces Hutu ont été versés par Kagame dans l’APR et envoyés au Congo. Les officiers que le RCD intégrera dans l’armée congolaise seront presque tous des Rwandais. »
Le 8 juin 2003, le RCD-APR ont occupé Kanyabayonga et quatre autres localités du Nord Kivu avec l’appui de 3 hélicoptères lance-flammes rwandais, ensuite ils ont occupé Lubero et ont marché sur Butembo et Béni. Cette opération montre parfaitement les liens réels entre le RCD-Rwanda et l’armée de Kagame

Lé dernier rapport de l’ONU affirme que la guerre d’agression et d’occupation par l’armée rwandaise continue de plus fort. Voici quelques extraits de la partie censuée… mais que certaines forces opposées à la guerre ont divulgés… Nous citons intégralement certaines révélations de ce rapport.

« 7. La stratégie rwandaise consiste à mettre de grandes parties de territoires à l’Est du Congo sous son influence et contrôle, spécialement dans les provinces du Nord et Sud Kivu. »

« 8. L’APR joue encore un rôle important mais très discret dans les opérations de l’Armée Nationale Congolaise (RCD), y compris dans ses structures de commandement et de contrôle. … Ceci est accompli à travers plusieurs officiers rwandais qui sont commandants des brigades et à travers l’officier de liaison qui assure la coordination avec l’APR. »

« 9. Dans l’Est de la RDC, les camps d’entraînements de l’APR restent actifs. L’APR est responsable pour la formation dans le domaine des Renseignements et dans les fonctions de commandement et contrôle. »

« 13. La milice de Serufuli est utilisée comme un instrument pour faciliter la déstabilisation et de bloccage effective de la réunification. »

Le point 14 cite une lettre datée du 30 juin 2003 de Serufuli, adressée à James Kabarehe: « Je soutien votre excellente idée d’assurer la sécurité et la bonne cohabitation inter-ethnique dans notre province du Nord Kivu par le déploiement de vos éléments à travers toute la province et l’imposition de notre politique dans le territoire de Lubero et de Beni. »

Ajoutons que ce rapport note que l’Ouganda continue aussi ses ingérences au Congo. Le point 48 dit que pour l’Ouganda, « le contrôle de l’Ituri, jadis un des districts les plus prospères du Congo, est l’objectif primaire. »

Le rapport de l’ONU affirme aussi que le MLC, qui est inféodé aux régimes ougandais et brazzavillois, continue à recevoir, à Kinshasa, des armes !
Le point 57 dit: « La direction du MLC a reçu à Kinshasa des livraisons clandestines d’armes par bateau à partir de Brazzaville début août 2003, renforçant son propre arsennal. »

Depuis le début de l’agression, Kagame n’a trouvé que deux « arguments » pour justifier la justifier : il s’agit de la présence d’Interahamwe et des massacres de Tutsi congolais.
Le Rapport de l’ONU du 16 octobre 2002 cite dans son Point 68, un témoin Interahamwe : « Depuis deux ans, nous ne nous battons pratiquement plus avec l’armée rwandaise. Ils ne sont pas ici pour nous traquer, comme ils prétendent. J’ai vu comment ils creusent l’or et le coltan ».

Selon la nouvelle Constitution, toute opération de l’armée rwandaise au Congo sous prétexte de « traquer les Interahamwe » devra désormais être traitée comme un acte d’agression et combattu comme telle.
A ce propos, les FAC ne peuvent plus permettre que les milices du RCD-Rwanda fonctionnent comme un instrument « congolais » de la politique belliciste de Kagame. Rappelons qu’en avril 2003, la Monuc avait réuni à Lubero plus de 3.000 Interahamwe qui acceptaient de rentrer au Rwanda. Mais le RCD a mené des attaques dans le but de disperser ces hommes et d’empêcher leur rapatriement. La Monuc a dénoncé à ce propos le RCD.
Fin mars 2003 encore, Mazimhaka, le bras droit de Kagame, a déclaré : « Nous soutenons politiquement l’offensive du RCD et nous le soutiendrons militairement si nécessaire en raison de l’alliance entre Kabila et les Interahamwe. » C’est dire que Kigali continuera a utiliser le prétexte des Interahamwe pour mener des opérations au Congo.

Le rapport de décembre 2003 de l’ONU confirme que cette tactique de l’utilisation d’Interahamwe pour justifier l’agression permanente, continuera : « 47. Le Rwanda renforce de façon délibérée les ex-FAR – Interahamwe en infiltrant des officiers de l’APR dans les unités ex-Far – Interahamwe. »

Nous pouvons aussi nous attendre à ce que Kagame, pour pouvoir revenir « officiellement » au Congo, organisera lui-même des massacres de Tutsi congolais.
En mars 1999, un chef de village, Samson Muhizi, a déjà accusé les Rwandais d’avoir organisé un masscre chez lui, en faisant passer les agresseurs pour des « maï maï ». Les provocations de ce genre ont été nombreuses.
A la mi-avril 2003 encore, l’armée rwandaise a poussé à des affrontements à Bukavu entre Mudundu 40 et le RCD, deux groupes armés qu’elle contrôle. Kagame organise ainsi des provocations sanglantes pour accréditer la thèse que le Kivu est ingouvernable sans la présence « pacificatrice » de l’armée rwandaise ! Lorsque les bandes de Mudundu 40, majoriairement composées de Bashi, ont attaqué Bukavu le 5 avril 2003, neuf attaquants ont été arrêtés. Ils ont avoué que l’attaque était faite sur ordre de Kigali et que l’intentiion était de tuer sélectivement des Tutsi. Un officier du banyamulenge a pris la parole lors de l’enterrement de soldats banyamulenge tombés dans les combats : « Je rend hommage aux enfants tombés. Le coup avait été préparé par nos alliés… ».

Tous les patriotes du Kivu doivent être vigilants envers les intrigues et complots de Kagame. Nous encourageons tous les Tutsi nés au Congo à suivre l’exemple de Müller Ruhimbika qui a dénoncé l’agression des la première semaine, et du commandant Masunzu qui combat par les armes les troupes de Kagame depuis janvier 1999.
Depuis mai 2003, des contacts fructueux ont été noués à Minembwe entre les Banyamulenge de Masunzu et Aron, et les principaux chefs maï maï. Ces liens doivent être renforcés pour le combat politique et militaire, jusqu’à ce que le dernier soldat rwandais soit chassé du territoire congolais.
S’il faut continuer à s’opposer par tous les moyens àl’occupation continue par l’armée rwandaise à l’Est, il faut aussi dénoncer les hommes politiques congolais qui restent « fidèles » aux agresseurs ! Les extrémistes parmi les rebelles et opposants continuent à dire publiquement qu’ils préparent le renversement par les armes du régime nationaliste de Kinshasa.
Ainsi, la représentation de l’Alliance pour la Sauvegarde du Dialogue en Europe, ASD en sigle, avait signé en novembre 2002 un véritable manifeste de guerre civile. Ce texte est signé par l’UDPS (Tshipamba Mpuila), par le RCD (Kitenge Yesu), par l’URR (le tristement célèbre Tshimbombo Mukuna), le CDD (Nyindu Kitenge) et par le DPTN (Likiyo Lompela).
L’UDPS et autres y avouent avoir travaillé pour le compte des Rwandais et de la rébellion déjà avant le déclenchement de la guerre d’agression le 2 août 1998. En effet dans leur déclaration publiée le 29 novembre 2002 Réf. ASD/E/DE/1/008/2, ils déclarent: « Le nouvel ordre institutionnel, le schéma 1 plus 4, est le couronnement du combat de l’opposition armée et politique. C’est la victoire des forces démocratiques sur celles de l’oppression et de la dictature ». Décidés à prendre le pouvoir par la guerre, l’UDPS et ses alliées du RDC, véritables mandataires des intérêts des Rwandais, sont déterminés à démanteler les FAC … « Le pouvoir maffieux de Kinshasa…garde jusqu’ici une attitude belliqueuse et provocatrice. L’objectif est d’incorporer les autres factions dans l’armée actuelle de Kabila, les FAK, les Forces Armées Kabilistes, composées de milices privées (Mai Mai, Interhamwe, ALIR et ex-Far – génocidaires) et abusivement appelées FAC – Forces Armées Congolaises. » Le RCD et L’UDPS annoncent finalement leur volonté de prendre coûte que coûte le pouvoir à Kinshasa par la force et avec le concours du Rwanda: « A la longue, une crise de forte intensité ne peut pas être évitée ». « Les conséquences désastreuses de l’aggravation de la crise nécessitant une solution urgente, radicale et définitive, l’ASD prendra devant l’opinion nationale les responsabilités que lui impose l’histoire ».

Une année plus tard, ces traîtres au Congo maintiennent toujours cette position pour laquelle ils devraient être poursuivis pour haute trahison, selon la Constitution de la transition ! Voici ce que le nouveau rapport de l’ONU de décembre 2003, dit. « 17. Des rapports indiquent que Etienne Tshisekedi prépare, avec le soutien et sur les conseils du Rwanda, le lancement une rébellion au Kasaï oriental pour déstabiliser le Gouvernement d’Union Nationale. La Rébellion de Tshisekedi fait part d’un plan d’ensemble du Rwanda pour déstabiliser le Gouvernement dans le but de continuer d’excercer le contrôle sur les deux Kivu et peut-être aussi de faire rentrer l’APR en RDC. » Les points 19 et 20 du rapport mentionnent que depuis juillet 2003 quarante deux cadres de Tshisekedi reçoivent de l’entraînement en Afrique du Sud, pays qui fournit aussi les armes.

La Coordination des Forces Lumumbistes, Mulelistes et Kabilistes exprime son total accord avec la position défendue par le Chef de l’Etat, le 30 juin : « La réunification, la pacification du pays, la restauration de l’intégrité territoriale et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ne sont pas négociables. C’est une question de souveraineté, et par conséquent, aucune transaction n’est concevable, nous avons le devoir d’aller jusqu’au bout. »
Ceci implique que tous les membres des futures FAC, y compris les anciens rebelles, ont le devoir de traquer et d’éliminer tous les soldats rwandais que continueront à opérer en territoire congolais, y compris dans les rangs de l’armée du RCD-Rwanda.
Ceci implique également que les milices de Serufuli et autres doivent être immédiatement démantelées et les ressortissants rwandais dont elles regorgent, renvoyés chez Kagame.
Selon la Constitution, les hommes du RCD-Rwanda ont désormais le devoir de combattre toute présence rwandaise au Congo. Ici aussi, une certaine forme de « réconciliation » est possible entre les nationalistes et leurs adversaires, « réconciliation » sur base de l’acceptation commune de la Constitution qui stipule dans son article 6: « Toutes les autorités centrales, provinciales et locales ont le devoir de sauvegarder l’intégrité de la République, la souveraineté et l’unité nationale, sous peine de trahison ou de haute trahison. » Selon la Constitution, tout acte posé par les rebelles du RCD-Rwanda pour saboter la défense du pays contre les troupes rwandaises, doit donc être puni comme un acte de trahison. Retour en haut

3. Non à l’impunité ! Tous les patriotes doivent mener un combat politique contre les forces néocoloniales du RCD, du MLC et du MPR.

Le RCD et MLC sont nés en tant qu’organisations de traîtres à la Patrie, mises sur pieds par Kagame et Museveni. Sans le soutien militaire et financier du Rwanda, le RCD et le MLC auraient depuis longtemps été vaincus par les FAC et les maï maï et chassés par toute la population des autres territoires occupés.
Les dirigeants du MLC ont joué la carte rwandaise au début de l’agression, pour se ranger ensuite sous les ordres de Museveni. Récemment, ce dernier a encore déclaré : « Nous avons soutenu des hommes comme Jean-Pierre Bemba pour qu’ils mettent sur pied leur propre capacité. Lui a été le seul capable de créer une force crédible. Nous avons aussi tenté une coalition des forces de Bemba avec celles de l’Est, de l’Ituri et du Nord-Kivu. Hélas, elles n’ont pas su s’entendre. »
Avec les millions de dollars gagnés grâce aux pillages du Congo, Kagame et son RCD achètent maintenant des « opposants aux deux Kabila » comme Tshisekedi, Kisombe, Tala Ngai, Boffasa Djema et Katebe Katoto…
Au début de l’agression, le mobutiste Tambwe Mwamba, du MLC, a déclaré à Kigali : « Je suis un des concepteurs de la rébellion. »… Le MLC a publié une déclaration disant : « Nous avons pris les armes pour un idéal. Après l’Accord inclusif nous continuerons par des moyens politiques le combat pour le même idéal. »
Le MLC et le RCD ont donc soutenu les agresseurs et sacrifié 4.000.000 de compatriotes pour un « idéal » qu’ils poursuivent toujours… Cet « idéal » s’appelle simplement : la restauration du régime néocolonial du temps de Mobutu auquel les dirigeants du MLC comme ceux du RCD et du MPR sont toujours fidèles.
Notons que le pillage des richesses, organisé par le Rwanda et l’Ouganda et leurs agents congolais, continue jusqu’aujourd’hui. Les points 30, 31 et 32 du Rapport de l’ONU de décembre 2003 mentionnent que la « Congo Holding Development Compagny, qui s’occupe de l’exploitation et de la vente de l’or, du coltan, du cassitérite et de diamands, a été créé par Félicien Ruchacha Bikumu et Gertrude Kitembo. Cette dernière a récemment été nommée ministre de la Poste et des Télécommunications à Kinshasa. » Le rapport ajoute que des documents internes du RCD-G parlent du CHDC comme de « notre entreprise ». Et il continue : « Le mari de madame Kitembo, monsieur Wa Ngera Rukangira, est un conseiller du Président rwandais. »

Aucun Congolais qui veut honorer la mémoire des 4.000.000 de compatriotes morts sous les coups de l’agression-rébellion, ne peut se « réconcilier » avec les criminels et leur accorder l’immunité.
Les chefs rebelles et leurs patrons Kagame et Museveni sont des criminels comme l’Europe en a connu lors de l’agression-occupation nazie en 1940-45. En France, des traîtres qui ont collaboré avec l’occupant, ont été exécutés et, 50 ans plus tard, d’autres étaient encore recherchés, arrêtés et condamnés ! Au Congo, ce sont principalement les Etats-Unis, l’Afrique du Sud et le Rwanda qui veulent imposer ces criminels à la tête de l’état et de l’armée contre la volonté populaire.
En France, le général Pétain a été un héros national de la première guerre mondiale. Mais il a collaboré avec les agresseurs nazis en 1939-44 et a été fusillé, comme des centaines d’autres collaborateurs. Cinquante années après la guerre, la justice française arrête encore des traîtres pour les juger et emprisonner. Mais aujourd’hui au Congo, la « communauté internationale » a imposé des traîtres et des agents rwandais à la tête de l’Etat. Le Congo occupé a connu beaucoup plus de morts que la France occupée. Mais là où, en France, les grands collaborateurs ont été fusillés, au Congo on les a imposés à la tête de l’Etat !
En Europe, celui qui nie le génocide des Juifs, commis il y a un demi-siècle, va en prison. Mais au Congo, où nous avons eu le plus grand génocide de l’histoire récente, les puissances étrangères ont imposé à tous les niveaux de l’Etat des criminels responsables de ce génocide ! C’est cela le fond de l’Accord « inclusif » de Pretoria. Ceci est humainement intolérable pour tous les patriotes qui continueront la lutte politique pour démasquer ces criminels.
Mais aujourd’hui, même aux Etats-Unis, le vent tourne. Les crimes des agresseurs et rebelles sont tellement répugnants qu’il est impossible d’en cacher plus longtemps le caractère criminel et barbare. Le 7 juillet 2003, dans une déclaration capitale devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, l’ambassadeur des Etats-Unis, Richard Williamson, a utilisé des termes extrêment violents et rares, pour dénoncer le MLC et son chef, Bemba.
Voici en quels termes l’ambassadeur américain a annoncé la mort politique qui attend Bemba et une partie des responsables de sa bande… « Le conflit sanglant au Congo est tragique. Les pires actes imaginables, comme le cannibalisme, y ont été commis. On estime que plus de trois millions de personnes sont mortes à cause de cette guerre. Les chefs des différentes fractions n’ont pas été capables de mettre fin à la brutalité excessive de leurs troupes. Le mépris de la vie est révoltant, les histoires de décapitations répugnantes. Nous avons écouté les descriptions d’actes de torture, de viols, de tueries et de cannibalisme de la part du MLC avec dégoût et avec une profonde tristesse.
Ces actes cruels faisaient partie d’une campagne systématique et horrifiante d’atrocités contre les civils. Nous exprimons notre condamnation de ces actes horrifiants. Il y a eu un procès, mais le gouvernement des E.U. est très déçu de la façon inappropriée avec laquelle Jean-Pierre Bemba et le MLC ont traîté les procès des suspects de ces atrocités. Ces procès étaient biaisés, il y a eu un mépris pour la nature grave de ces crimes, personne n’a été accusée de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. »

Jean-Pierre Bemba et le MLC sont ainsi accusés officiellement de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre!
Nous lançons un appel à former des équipes spécialisées qui enquêteront sur tous les crimes économiques et tous les crimes de sang que les mobutistes ont commis de 1960 à 1997, et cela en partant des Rapports des Assassinats et des Biens Mal Acquis de la CNS.
Nous appelons également à créer une Commission d’Enquête pour réunir toutes les preuves sur les crimes politiques et économiques et sur les crimes de sang commis par les chefs rebelles.
Ces deux dossiers pourront servir devant un Tribunal congolais spécial constitué sous la Troisième République. Comme lors de la Conférence Nationale rendre imprescriptibles les crimes économiques et de sang perpétré par les rebelles et leurs complices infiltrés dans les rouages du pouvoir à Kinshasa.

La Coordination des Forces Nationalistes Révolutionnaires salue la position défendue par le Chef de l’Etat, le 30 juin : « La justice, indépendante et égale pour tous, jouera pleinement son rôle pour mettre fin à l’impunité qui stimule les comportements anti-sociaux et pour attribuer juste réparation aux victimes ». Il a affirmé qu’il n’y aura jamais d’amnistie pour « les crimes de guerre, les crimes de génocide et les crimes contre l’humanité ».

La Coordination des Forces Nationalistes Révolutionnaires appelle toutes les organisations et tous les intellectuels patriotes à réunir des témoignages sur les crimes commis par les rebelles et agresseurs. C’est une partie essentielle du combat politique que tous les nationalistes mèneront pendant la Transition contre les criminels du RCD-Rwanda et du MLC. Les rebelles qui ont commis des crimes doivent être jugés devant la justice congolaise.
La Coordination estime aussi que pendant la transition, nous devons revenir sur un des rares acquis de la Conférence Nationale et Souveraine : les dossiers « Biens mal acquis » et « Assassinats ». Monsengwo, Mobutu et le MPR ont délibérément empêché le traitement de ces dossiers, quoique des témoignages accablants aient été réunis contre des dinosaures du parti-état. Rouvrir ces dossiers est essentiel pour mettre fin à la longue tradition d’impunité. Retour en haut

4. Défendre la vie du Président Joseph Kabila, empêcher un coup d’état militaire à Kinshasa.

Le Président Kabila a accepté le partage du pouvoir avec les rebelles comme le prix à payer pour la paix et la réconciliation. Or, le Congo n’a aucune garantie que Kagame se pliera à la paix et la réconciliation. On se rappelle comment Kagame a pris le pouvoir au Rwanda. D’abord Fred Rwygema, le principal dirigeant du FPR, patriote et anti-impérialiste, a été tué au début de la guerre par des hommes de Kagame. En 1993 il y a eu les Accords d’Arusha qui ont permis à Kagame d’avoir des centaines de soldats à Kigali. Cela lui a facilité la prise de pouvoir en juillet 94. Le grand journaliste Jean-Pierre Mugabe, Tutsi rwandais patriote, a publié des témoignages qui montrent que c’est Kagame qui a fait abattre l’avion de Habyarimana, sacrifiant ainsi des centaines de milliers de Tutsi pour s’emparer du pouvoir.
Aux yeux de Kagama, la façon dont le « partage du pouvoir » a été imposé à Kinshasa, montre que le camp nationaliste est faible. Kagame complotera pour éliminer le noyau nationaliste qui reste encore à la tête de l’Etat congolais.
Des Banyamulenge anti-Kagame ont mis en garde leurs compatriotes : « Nous avons des contacts avec des éléments du RCD. Ils nous ont dit que le RCD amènera à Kinshasa beaucoup d’officiers rwandais qui se feront passer pour Congolais. Kagame reste fidèle à son schéma de 1994 lors de la prise du pouvoir à Kigali. Là aussi, il avait pu ‘légalement’ introduire 600 militaires qui lui ont facilité la prise de pouvoir. Il faudra vérifier l’origine de tous les militaires que le RCD présentera pour être intégrés dans les FAC. »

Dans l’Accord de Pretoria, les Etats-Unis et l’Afrique du Sud ont imposé « un partage intégral et solidaire des responsabilités dans l’armée. » C’est une position de soutien à l’agresseur rwandais. Jamais dans l’histoire on a vu un pays attaqué, pillé et ruiné par un agresseur, démanteler ses propres forces de défense pour créer une nouvelle armée « intégralement partagée » avec l’agresseur ! Toute politique militaire est conçue en fonction des adversaires les plus probables. L’armée de Kagame, épaulée par les Etats-Unis, est sans conteste l’ennemi numéro un du Congo indépendant. Comment le Congo peut-il « partager » son armée avec des forces inféodées à son adversaire militaire principal ?
Kabarebe a déclaré que le RCD possède maintenant « une armée de qualité, qui est de loin supérieure aux FAC ». Mais qui ignore que Kabarebe, à travers Sylvain Mbuki et les officiers rwandais qui commandent le RCD, est le véritable commandant en chef de l’armée du RCD ? Kabarebe créera des prétextes lui permettant d’utiliser son « armée qui est supérieure aux FAC » pour faire un coup d’état.
Le 3 juin, Ruberwa a confirmé cela en déclarant : « Nous connaissons les forces et faiblesses du gouvernement. S’il continue à distraire l’opinion, nous en tirerons toutes les conséquences » – en langage clair : nous réglerons l’affaire par les armes !
Le coup d’état que préparent Kagame et le RCD-Rwanda aura comme principal objectif l’assassinat du Président Joseph Kabila. Il y a une indication très claire dans ce sens : cinq organisateurs de l’assassinat de Mzee Kabila, condamnés à mort lors du procès, ont maintenant été engagés par le RCD!
M. Xavier Ciribanya Cirimwami a été nommé Gouverneur du Sud-Kivu. Les Kivutiens l’appellent « Monsieur 19 ». Il est le numéro 19 sur la liste des condamnés à mort dans le procès Mzee Kabila. Ensuite, le major Bora, ancien de la DSP et du SARM, a été promu par Kagame chef d’état-major chargé des opérations. Bora a été un des principaux exécutants de l’assassinat de Mzee !
Deux autres condamnés à mort dans le procès Mzee Kabila, Birindi et de Bahati, ont été nommés lieutenant-colonel par le RCD-Rwanda. Le dernier condamné que se trouve maintenant chez Kagame est Ilala Bakhri, dit L’Héritier, Libanais et financier de l’assassinat…
Le désordre qui doit suivre l’assassinat de Joseph Kabila, permettra à Kagame d’avoir les mains libres au Kivu et de faire éclater le Congo.
Le fait que Kagame ose engager en son service cinq coupables de l’assassinat du Président congolais dans « son » Kivu, est une indication qu’il fut effectivement un des principaux organisateurs du crime du 16 janvier 2001… et que le président Joseph Kabila est sans doute sa prochaine cible…

Mzee Kabila a créé les CPP et les Forces d’Autodéfense Populaire, pour que le peuple prenne en charge son propre développement et sa propre sécurité. Il faut que tous les nationalistes se mobilisent et organisent la vigilance pour que le peuple puisse protéger le président Joseph Kabila et assurer ainsi l’avenir nationaliste du Congo.Kinshasa

17 décembre 2003

La Coordination des Forces Nationalistes Révolutionnaires / Lumumba – Mulele – Kabila
La Coordination est ouverte à tous les partis nationalistes révolutionnaires, à toutes les organisations et associations patriotiques, à tous les individus qui partagent ses opinions.
Elle souligne l’urgence pour tous les partis et toutes les organisations nationalistes et révolutionnaires de s’unir dans un seul Parti nationaliste fidèle à tout l’héritage de Lumumba, Mulele et Kabila et travaillant selon une même ligne et les mêmes principes dans toutes les provinces parmi les travailleurs, les fonctionnaires, les intellectuels, la jeunesse et surtout parmi les masses paysannes de l’intérieur. 
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Premiers signataires :
1. Mayengo Kulonda et Jean-Paul Ilopi Bokanga : Association des Ecrivains Révolutionnaires – 081 700 55 48
2. Kazanga Henri : Cadre de Concertation des Groupes Religieux et Culturels, a.s.b.l. – 081 50 44 574
3. Jimmy Kikomi : Mouvement Socialiste Congolais
4. Issa Désiré : syndicat OTRAC
5. Gaston Otete Mboyo : Parti des Patriotes Lumumbistes Authentiques
6. Tshishimbi : Front Patriotique Drapeau Rouge
7. Jean-Baptiste Nkoy : Rassemblement du Peuple pour le Socialisme
8. Jorge Alves, Bruxelles, co-responsable des sites www.deboutcongolais.info et www.deboutcongolais.be
9. Jean-Jacques Ngangweshe (Paris) et Mani Kisui Junior, (Bruxelles) : Bureau d’Etude du Congo
10. Pius Katongola Mukenge : Cercle d’études M.L. Joe Slovo – Front Congolais de Socialistes